Le Théâtre fantastique au château d’Ionis dans Les Dames vertes

Le Théâtre fantastique au château d’Ionis dans Les Dames vertes (résumé) 
                                                                                         
     George Sand écrivit en 1857, à Nohant, plusieurs oeuvres dont Les Légendes rustiques, recueil de contes berrichons avec revenants et bêtes fantastiques, ainsi que Les Dames vertes, publié en épisode dans Le Monde illustré de la même année. Ce roman traite, lui aussi, de revenants, mais à travers une légende se déroulant dans un château angevin.
     Nous voudrions, dans cet article, d’abord montrer l’une des possibilités d’interprétation des épisodes où l’on retrouve des fantômes, en tant que “représentation d’une pièce de théâtre”.  Ensuite, nous examinerons certains thèmes principaux de cette pièce, en la comparant avec Spiridion et Consuelo, autres ouvrages fantastiques sandiens.  Ainsi nous essaierons d’éclairer la fonction de ce “théâtre” dans le roman.
     Les Dames vertes est un exemple typique de réduction de la dimension d’utopie sandienne après 1848.  Du rêve de construire une nouvelle société idéale, on passe au bonheur dans une communauté beaucoup plus petite et plus intime, comme la famille.  Dans ce roman, le théâtre du château d’Ionis fonctionne en tant que lieu rappelant quelques fragments d’idées de Pierre Leroux ainsi que des idéaux romantiques, que Sand ne peut et, probablement, ne veut plus traiter de front, comme elle l’a fait avant la révolution de février.